L'heure du repas était annoncée et tout doucement, l'adolescente sortit de son lit pour se diriger vers la salle à manger. D'habitude, c'est avec bon coeur qu'elle se allait vers ce lieu de fête. Tout y était parfait ou pas vraiment mais la belle y passait de bons moments en compagnie de ses tendres parents et de son petit frère. On était vendredi soir et cela annonçait une belle soirée en perspective. Une fois par mois, la belle famille, après le repas, passait une soirée ensemble à jouer à un jeu de société ou à regarder un film. La seule chose qui comptait, c'est qu'il passe cette soirée ensemble et cela allait être le cas une fois de plus. Pour le moment, ils n'en étaient qu'au repas et rien qu'à voir l'attitude de la petite brunette, on ne pouvait douter qu'elle n'était pas dans son assiette. La petite demoiselle ne souriait pas, elle était, d'ailleurs, dans un tout autre monde. Oui, de corps, elle se trouvait en train de picorer légèrement dans sa tendre assiette mais en pensées, elle était bien ailleurs en train de réfléchir à cette boule qui possédait son ventre. La vie nous mettait parfois dans des situations étranges et c'est exactement ce qui était en train de se passer pour la demoiselle. « Maman, puis-je sortir de table ? » Elle n'avait pas envie de rester ici et faire semblant que tout allait bien. Ce n'était nullement son genre et cela ne le deviendrait jamais. Sa tendre mère l'a regarda droit dans les yeux quelque peu inquiète de voir sa fille dans ce drôle d'état, un peu trop d'ailleurs. « Bien sûr ma puce mais qu'est ce qui ne va pas ? » La vérité aurait été trop longue à dire et puis, elle ne savait même pas elle-même ce qui possédait à ce point son âme. Tout était si confus que la seule chose dont elle avait envie c'est de plonger dans les bras de Morphée, pour un bon moment. « Rien de grave, j'ai comme des papillons au ventre et je n'arrête pas de penser à quelqu'un. » Un certain soulagement apparut sur le visage d'Olivia Odwin. L'adolescente n'avait malheureusement pas remarqué ce léger détail. Comme sa mère le lui avait permis, elle décida de quitter la table pour s'en aller droit dans sa chambre et surtout, dans son tendre lit. Oublier, voilà ce qu'elle essayait de faire avec le plus grand empressement. Toutefois, ce que l'on désire ne se réalise pas souvent et la demoiselle en eut, une fois de plus, la preuve quand sa mère entra dans sa chambre. « Ma chérie, j'ai une petite idée de ce qui t’arrive. Tu as tout simplement, tous les symptômes, d'une personne amoureuse. » Cela emplissait de joie sa mère mais ce n'était nullement son cas. Ce n'était, tout bonnement, pas possible. Elle ne pouvait pas aimer ou du moins pas cette personne. Après un baiser sur le front, sa mère s'en était allée grand sourire. Ses moments partager avec sa mère, l'adolescente les aimait beaucoup surtout quand elle était enfant. A cette époque, elle éprouvait parfois le sentiment de ne pas être un véritablement membre de sa propre famille. Cela ne venait nullement de ses parents mais de ce propre ressentit. Il faut dire que la petite fille enviait toute personne possédant une belle chevelure blonde. Elle était, en effet, la seule personne de sa maisonnée à abhorrer de longs cheveux châtains. Pendant tout un temps, même si elle ne l'avait jamais montré, elle avait souffert de cette différence qu'elle comblait, de son mieux, par une grande complicité avec celle qui lui avait donné la vie. Après le départ de sa tendre mère, ses pensées retournèrent vers cette personne qui chamboulait totalement sa tête. Cette personne n'était nullement un beau sportif ou une coqueluche de l'école. Non, c'était sa meilleure amie, celle qu'elle appréciait plus que n'importe qui, celle qu'elle ne pouvait plus regarder droit dans les yeux. Chaque fois que Nemesis la prenait dans ses bras, elle ressentait quelque chose de bien plus fort qu'un simple sentiment d'amitié. Au fond, la brunette en avait parfaitement conscience mais s'avouer, à soi-même qu'on aime sa meilleure amie, c'est plus que compliqué. Cependant, à cet instant, une seule certitude envahissait l'âme de la demoiselle : elle ne pourrait jamais ressentir quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un d'autre.

L'envie de pleurer dévorait totalement son âme mais elle n'en ferait rien. Non, elle resterait fière du haut de ses 24 ans, la belle n'allait pas craquer. Tout son monde, tout ce qu'elle connaissait partait en lambeau mais elle n'allait pas se laisser abattre, elle n'avait pas été élevée comme ça. Cette pensée la fit sourire, d'une façon totalement mauvaise. Elevée, elle l'avait été mais pas par ses parents. Au fond, cette pensée lui avait fait comprendre pourquoi elle se sentait si mal enfant mais ce n'était pas une vraie réjouissance. Elle se sentait tout à coup comme une enfant adoptée voir pire. Pendant des années, ceux qui l'avaient appelée chérie n'avait fait que lui mentir. Elle n'était pas leur vraie fille. Ce qui lui faisait tout aussi mal c'est que la femme qu'elle appelait Madame Van Hort était en fait sa tendre mère. La mère de sa petite amie était en fait la sienne et cela lui déchirait le coeur. Dans tout ce malheur, il y avait toutefois une touche de réjouissance, elle n'avait pas couché avec sa soeur. En effet, sa petite amie était en fait la fille de celle qu'elle considérait comme sa mère. Echangée à la naissance, voilà ce qu'elles étaient, deux petits sacs de viandes qu'on avait confondus et qui, pendant plus de 24 ans, avaient vécus dans un mensonge total. Cette découverte l'anéantissait, brûlait totalement son corps et lui donnait un sentiment de dégoût envers ceux qu'elle avait tant aimés. Toute cette douleur n'était rien, comparée à celle qu'avait causé le départ de sa compagne. Etait-ce le mot qu'elle avait laissé ou son agréable odeur encore si présente qui rendait l'évènement plus que douloureux ? Lisaë avait le coeur en miette comme si un volcan était entré en éruption dans son coeur et explosait. De la lave brûlante coulait dans ton son corps et lui donnait envie de tout abandonner afin de se mettre en boule et de pleurer un bon coup. La belle serra les poings, impossible pour elle d'agir de cette manière. Elle n'était pas du genre à abandonner. Elle savait à l'instant même où elle avait lu cet adieu qu'elle la retrouverait. Ravalant une fois de plus ces larmes, elle n'avait cette idée en tête. Nemensis était la seule personne comptait pour elle. Jamais, elle ne la laisserait partir, pas sans elle. Relevant ses manches, elle prépara rapidement un sac de voyages. Lorsqu'il fut complet, elle prit ses clés, prête à se lancer sur la route à la recherche de celle sans qui la vie n'avait aucune saveur.

◮ Pseudo / Prénom Mandine
◮ Âge : 19 ans
◮ Tu viens d'où ? le pays des bisounours
◮ Comment t'es-tu retrouvé ici ? Par Bazart
◮ Tu aimes ? Le chocolat, la musique, les livres de guillaume musso et tout pleins d'autres choses. Une femme doit garder quelques secrets
◮ Autre : Comme chaque Miss je souhaite un monde en paix